La crise de la vache folle est incontestablement une des crises alimentaires qui a le plus marqué les esprits. Tout le monde se souvient du traumatisme causé en 1996 par la multiplication des cas d’encéphalique spongiforme bovine (ESB), l’abattage des troupeaux et l’apparition de cas humains. La crise fut d’une telle ampleur qu’elle a considérablement modifié nos comportements, mais aussi la traçabilité et l’étiquetage de la viande de bœuf.
Récemment, John Dalli, le commissaire européen en charge de la Santé a déclaré que l’Union Européenne était enfin sur le point d'éradiquer l’ESB sur son territoire. Et déjà des voix s’élèvent pour demander le retour des farines animales. D’autant que, dans un contexte de spéculation sur les matières premières agricoles, la dépendance protéique pour l’alimentation animale (importations de soja en provenance de pays tiers) coûte cher.
Oh, bien sûr ! On ne renoncerait pas à l'interdiction, décrétée à l'occasion de la crise, de donner des protéines animales à des ruminants censés se nourrir d'herbe, ou à celle de nourrir un animal avec des protéines issues de sa propre espèce. On envisagerait juste de donner des farines de volaille aux porcs et inversement. Évidemment, le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche assure que « S’il y a des incertitudes, on ne prendra aucun risque ». OUF !
Mais nous, consommateurs, sommes-nous prêt à accepter un retour des farines animales ?