Au cours de l’année 2011, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes a procédé à cette vérification dans 1 269 établissements, essentiellement à dominante alimentaire, équipés d’un système de lecture optique des codes barres. Ces contrôles ont concerné au total 68 593 articles.
Résultat consternant ! Dans un peu plus d’un supermarché sur 2, il y a des anomalies dans les prix facturés. « Le prix facturé était différent du prix affiché pour 7% des articles ayant été vérifiés. En outre, ces erreurs étaient défavorables aux consommateurs dans six cas sur dix». Notons au passage que si seules des erreurs étaient en cause on devrait avoir sur un tel échantillon autant d’erreurs favorables que défavorables aux consommateurs. Tel n’est pas le cas ! Ce qui suggère, même si on ne peut le prouver, qu’il y a aussi dans le lot des pratiques intentionnelles.
Bref, vous l’aurez compris, les consommateurs ne peuvent pas se fier aveuglément aux prix en rayon. La DGCCRF nous invite à « rester vigilants au moment du passage en caisse ». Mais qui peut réellement mémoriser ou noter les prix indiqués en rayon tout en remplissant son caddy pour ensuite les comparer avec ce qui apparaît en caisse ? Certains d’entre nous le font à l’occasion, mais nous sommes globalement très démunis face à ce problème.
Et malheureusement la grande distribution, reste bien passive sur ce sujet : les résultats des contrôles de 2011 n’ont pas bougé d’un iota par rapport à l’enquête menée en 2008.
À la CLCV nous pensons qu’il faut durcir les sanctions en imposant systématiquement la publication des résultats dans les magasins contrôlés.