Comme chaque année au mois de juillet, la CLCV a invité les consommateurs à participer à des dégustations de fruits de saison tout en menant en parallèle des relevés de prix sur ces mêmes fruits (pêche, abricot et melon).
Sur les prix, nous avons constaté des augmentations particulièrement fortes : +11 % pour les pêches, + 19 % pour les melons et +23% pour les abricots. Les caprices de la météo ont sans aucun doute affecté la production, comme ne manquent pas de le souligner les professionnels. Mais face à ces hausses à deux chiffres, l’argument climatique ne suffit pas et la transparence sur les marges des différents acteurs de la filière est nécessaire. Nous demandons donc que l’observatoire des prix et des marges diligente rapidement une étude des marges nettes du secteur pour cette campagne 2013.
En contrepartie des augmentations constatées, les consommateurs ont-ils pu profiter de fruits savoureux ? Non, bien au contraire. En effet, les résultats de nos dégustations, auxquelles ont pris part 800 personnes, indiquent toujours des taux d’insatisfaction élevés pour les pêches et les abricots, de l’ordre de 40%. Le pourcentage de consommateurs considérant que ces fruits manquent de maturité est en augmentation par rapport à 2012 et les notes attribuées par nos jurys sont en baisse.
Seul le melon fait exception avec, comme chaque année depuis notre première enquête en 2010, des scores nettement supérieurs sur l’ensemble des critères « qualité ».
Autre résultat intéressant : il semble que la qualité soit plus souvent au rendez-vous sur les étals des marchés que dans les rayons des grandes surfaces. En effet, nous avons constaté que les pêches et les abricots du marché étaient globalement mieux évalués que ceux achetés au supermarché, un résultat qui vient confirmer une tendance déjà observée en 2012.
A l’occasion de notre enquête, nous avons également interrogé les consommateurs sur leur perception de la qualité des fruits vendus en grande surface tout au long de l’année. Le résultat est préoccupant : 44,5% des consommateurs considèrent qu’en général, les fruits y sont de qualité médiocre et 14,5% les jugent « pas bons », voire « pas bons du tout ».
Alors que la consommation de fruits et légumes frais décroit, il revient aux professionnels de mettre en place de manière coordonnée une stratégie de filière pour mieux maîtriser la qualité, en agissant depuis le stade de la production jusqu’à celui de la distribution.
Voir les résultats détaillés de l'étude : Prix et qualité des fruits d'été 2013.
Réagissez à cette enquête sur le Blog de Celia : Les Fruits ont-ils encore du goût ?
(Publié le 28 août 2013)