Parce qu’ils ne sont pas dans la norme esthétique ou au calibre requis, des fruits et légumes sont écartés des lots vendus dans la grande distribution et parfois jetés lorsqu’ils ne peuvent pas être transformés par l’industrie. Pourtant, s’ils sont aujourd’hui disqualifiés, ces fruits et légumes biscornus sont tout à fait consommables…

Un autre regard

Mais leur cause n’est peut-être pas définitivement perdue. En effet, le 16 octobre, à l’occasion de la première journée nationale de lutte contre le gaspillage alimentaire, le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, a annoncé notamment qu’il allait ouvrir le dossier sur les normes esthétiques des fruits et légumes. Et que des actions seront menées avec la CLCV et les centres Leclerc de Nantes et d’Angers pour amener les consommateurs à regarder autrement ces fruits et légumes qui trouvent aujourd’hui difficilement preneurs.

Des expériences qui permettront d’évaluer l’acceptabilité de ces produits par les consommateurs et donc les possibilités d’évolution des pratiques des filières.

Pesticides

Par ailleurs, ces actions s’inscriront aussi dans une stratégique de réduction des traitements pesticides dont certains ont, semble-t-il, pour finalité essentielle de garantir l’aspect esthétique des fruits et légumes. Là encore, tester la vente de fruits et de légumes présentant quelques défauts du fait d’une réduction de traitements pourrait justement permettre de faire évoluer à la fois les attentes des consommateurs, mais aussi les pratiques des producteurs.

Dans la perspective de la mise en place de ces expériences, des contacts sont aujourd’hui en cours. L’implication de l’ensemble des filières concernées sera nécessaire pour qu’elles puissent aboutir.

En juin 2013, le ministère a lancé un plan national anti-gaspi avec l’objectif de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. La CLCV a signé ce pacte national.

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