Après « Viandes France », c’est au tour des fruits et légumes et des pommes de terre de se voir affublés d’un nouveau logo tricolore. À croire que le patriotisme est LA solution aux crises qui secouent les différentes filières agricoles.
Chose surprenante, les fruits et légumes ont été les premiers produits pour lesquels l’indication de l’origine a été rendue obligatoire. Et ce depuis 1956. Afin d’en accroître la visibilité, depuis le 1er février 2010, son affichage doit même apparaître en caractères d’une taille égale à celle de l’indication de prix. Mais tout cela semble insuffisant puisqu’en rayon, cette mention de l’origine est encore mal identifiée par les consommateurs.
D’où l’idée de la filière de s’organiser et de développer un logo « bleu-blanc-rouge » valorisant l’origine France des fruits et légumes et des pommes de terre. En effet, d’après l’association professionnelle des fruits et légumes frais (INTERFEL), depuis 2000, la part des fruits et légumes importés (produits exotiques et de contre-saison compris) a augmenté de 30 % dans les points de vente.
Comme pour les viandes, à terme, ces logos pourraient être étendus aux produits frais transformés, selon le directeur général d’INTERFEL. Une condition : avoir été cultivés et transformés en France.
Mais attention ! Ces logos ne garantissent que l’origine France des produits. Et pas une qualité gustative, une récolte à maturité ou un mode de production respectueux de l’environnement. Des éléments qui sont en revanche pris en compte dans les cahiers des charges des signes officiels de qualité (Label rouge, IGP, AOP-AOC, BIO). Or, dans la filière fruits et légumes, ceux-ci représentent moins de 2 % des volumes !