Entre décembre 2014 et octobre 2015, l’institut CSA a suivi à la demande de FranceAgrimer un panel représentatif de consommateurs durant les quatre saisons, afin de mesurer leurs pratiques et leurs habitudes de consommations de fruits et de légumes.
Premier enseignement, la plupart des consommateurs interrogés sont bien conscients des liens entre alimentation et santé et connaissent la recommandation du PNNS de consommer 5 fruits et légumes par jour. Mais, si plus de 7 répondants sur 10 estiment que leur consommation de fruits et légumes est suffisante, en réalité, les relevés de consommation du panel montrent que les quantités réellement consommées sont en deçà de celles recommandées. Au final, seul un tiers des répondants consommerait au moins 5 fruits et légumes par jour et la moyenne de consommation s’établit pour le panel entre 3.5 et 4 fruits et légumes par jour, selon les saisons. Hormis le prix, les principaux freins à la consommation des fruits et des légumes invoqués sont respectivement une qualité globalement décevante, une trop grande fragilité des fruits (les produits s’abiment trop vite) et le manque d’appétence au goût pour les légumes.
Décalage aussi entre ce qu’on dit et ce qu’on fait en ce qui concerne les lieux d’achat.
61% des enquêtés disent préférer les achats de proximité. 8 sur 10 déclarent même accorder une grande importance aux circuits de distribution. Pourtant, le recours aux magasins spécialisés, aux circuits courts ou la vente directe chez les producteurs reste marginal et la plupart des achats hebdomadaires sont faits en grande surface. Néanmoins, les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’origine des produits achetés.
Même constat au niveau de la saisonnalité. Manger des fruits et légumes de saison est un idéal, pas forcément visible dans les assiettes ! C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les légumes. En effet, ceux-ci sont présents sur les étals tout au long de l’année. Et donc les personnes interrogées achètent grosso modo toujours les mêmes légumes.
Pas mieux du côté du gaspillage qui reste très présent même si un certain nombre de consommateurs a pris conscience de la nécessité d’ajuster ses achats en conséquence pour éviter de jeter de la nourriture.