L’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne expire fin juin 2016. Or, depuis quelques mois, les Etats membres ne parviennent pas à trouver un accord et à décider s’il faut interdire le glyphosate, le ré-autoriser pour une courte durée ou en limiter les usages.
Il est vrai que cet herbicide, très utilisé dans l’agriculture et le jardinage fait polémique ! Si le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, a classé la substance « probablement cancérigène », d’autres scientifiques, dont ceux de l’EFSA, concluent au contraire que le glyphosate ne pose pas de risque inacceptable.
Résultat : pour la troisième fois depuis le début de l’année, les experts des Etats membres se sont rencontrés le 6 juin 2016 pour trouver une position commune. Et à nouveau ils n’y sont pas parvenus.
En effet, la proposition de la Commission, qui consistait à autoriser, sous conditions, le glyphosate pour 1 an, voire 18 mois, le temps pour l’Agence européenne des produits chimiques de rendre son avis, ne pouvait être adoptée que si une majorité de 55 % des Etats membres (16 pays), représentant 65 % de la population européenne y était favorable. Mais, si 20 pays ont voté en faveur du compromis, 7 pays(*) - dont les plus peuplés - se sont abstenus. Un seul Etat, Malte, a voté contre.
Selon ce qu’a annoncé le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, c’est maintenant à un comité d’appel formé des représentants des 28 pays de l’UE, sous présidence de la Commission, de se prononcer le 23 juin 2016. Soit une semaine seulement avant l'expiration de l'autorisation du glyphosate sur le territoire de l'Union.
En cas d'absence de majorité qualifiée, la décision reviendra à la Commission.
(*) La France, l’Allemagne, la Grèce, le Luxembourg, l’Autriche, le Portugal et l’Italie