Des « Herbes de Provence », nous en avons tous dans nos cuisines. Si nous nous en servons tout au long de l’année, c’est surtout dès les beaux jours que leur utilisation s’intensifie tant elles sont associées aux poissons ou aux légumes d’été, aux grillades, aux barbecues…
Malheureusement, sous le nom « Herbes de Provence », on trouve un peu de tout. Une raison à cela : cette appellation commerciale ne fait l'objet d'aucune réglementation. Les fabricants sont donc libres de faire le mélange. Au choix : thym, romarin, origan, sarriette, marjolaine, sauge, livèche, laurier, persil ou estragon... J’ai même trouvé de la lavande au fond de mon flacon !
Et pour ce qui est de la Provence, le plus souvent le mélange que nous achetons n’a jamais connu ni mistral ni les coteaux de la Sainte-Victoire ! En effet, sur les 500 tonnes d’Herbes de Provence sèches vendues en France, seulement 10 % est produit dans l’Hexagone. Le reste est importé du Maroc, d’Espagne, d’Albanie et … même de Pologne ! Par contre, la moitié de la production française (Région PACA et Drôme) est exportée, à destination de l’Europe du nord notamment.
Pour garantir un mélange issu de véritables herbes de Provence, l’ensemble de la filière, producteurs, coopératives, entreprises de débactérisation, conditionneurs et metteurs en marché se sont regroupés et obtenus un Label Rouge. Celui-ci fixe précisément la composition du mélange : 26 % d'origan, 26 % de sarriette, 26 % de romarin, 19 % de thym et 3 % de basilic. Et le séchage ne doit pas altérer les herbes. Donc pas de gris ni de jaune, au fond du sachet. Mais un séduisant camaïeu de vert où se mêlent le vert cendré du thym et le vert olive de l’origan.