Émoi en Corse ! Alors que les charcuteries corses ont déposé 3 demandes d’AOP et que leurs dossiers sont sur le point d’aboutir, des salaisonniers corses engagent une demande d’IGP charcuterie corse. Dans le maquis méditerranéen, l’histoire pourrait prêter à sourire. Mais dans la jungle des labels, pas sûr que le consommateur de Corse ou d’ailleurs s’y retrouve.
Si l’IGP et l’AOP sont deux signes européens qui garantissent l’origine d’un produit, ils n’ont pas les mêmes niveaux d’exigence.
Ainsi, l’AOP (Appellation d’origine protégée) identifie une denrée dont la production, la transformation et l’élaboration ont lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté.
Par contre, l’IGP ou Indication Géographique Protégée est moins exigeante ! Elle est accessible à tout produit dont une caractéristique déterminée (un ingrédient, une recette, un procédé) peut être attribuée à son origine géographique. Il suffit en fait que l’une des étapes de production, de transformation ou d’élaboration ait lieu sur le territoire concerné. Dans le cas de la charcuterie corse, les jambons ou les figatelli IGP pourraient être fabriqués avec des porcs du continent ou même d’ailleurs….