Les fruits et légumes subissent généralement des traitements en cours de production mais il faut savoir que l'emploi des produits phytosanitaires est réglementé et que des limites maximales de résidus (LMR) sont fixées. Des contrôles sont aussi effectués régulièrement. En janvier 2009, la DGCCRF indiquait que 47,9 % des fruits et légumes contrôlés ne contenaient pas de résidus de pesticides. Dans 44,5 % des fruits et légumes, on trouvait des résidus en quantités inférieures à la réglementation et dans 7,6 % des cas elles dépassaient les limites réglementaires.
Aujourd’hui, le lien entre l’ingestion de ces résidus et d’éventuelles maladies n’est pas établi de façon certaine, mais les consommateurs s’interrogent à juste titre.
En pratique, le lavage des fruits et des légumes est une bonne façon de limiter l’exposition à ces résidus. Pour les fruits et les légumes qui s’y prêtent, on peut également les brosser sous l’eau, en gratter la peau ou les éplucher. L’inconvénient c’est que les pertes en vitamines, minéraux ou polyphénols pourraient atteindre 25% lors de l’épluchage.
On peut aussi acheter des légumes ou des fruits produits avec peu ou pas de pesticides. Le « must » c’est l’Agriculture Biologique, reconnaissable au logo AB, qui n’en utilise pas mais qui est souvent nettement plus chère. Il y a aussi la Protection Biologique Intégrée (une coccinelle figure en général sur les cagettes et emballages) pour laquelle les pesticides ne sont utilisés qu’en dernier recours et à doses maîtrisées.
De toute façon pesticides ou pas, certains légumes, notamment quand ils poussent dans ou juste au-dessus de la terre, doivent être lavés pour des raisons d’hygiène élémentaire.
Les pouvoirs publics se sont engagés à réduire de 50% de l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 10 ans. En attendant, mieux vaut laver ou éplucher les pommes ou les pêches avant de les croquer !