Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’agroalimentaire, propose « un pacte national contre le gaspillage alimentaire ». Celui-ci vise à réduire de moitié le volume des déchets alimentaires d’ici à 2025 et s’inscrit dans la stratégie européenne de lutte contre le gaspillage.
Premier étage de la fusée qui devrait nous éloigner des dérives de la société de l’hyperconsommation, une grande campagne publique de sensibilisation intitulée « Manger c’est bien, jeter ça craint !». Par ses visuels ludiques et décalés, elle veut nous faire prendre conscience que la nourriture est un bien précieux (« J’aime la nourriture je la respecte »), que derrière ce petit reste qu’on jette à la poubelle il y a de l’eau, des engrais, du carburant, des terres et le travail des hommes (« Qui jette un œuf jette un bœuf »), qu’avoir les yeux plus gros que le ventre à la cantine ou au restaurant contribue au gaspillage (« N’en perds pas une miette finis ton assiette ») …
Cependant, si la lutte contre le gaspillage alimentaire passe bien par le consommateur, par le changement de ses habitudes, la CLCV rappelle que tout ne peut reposer sur lui ! En effet, d’après la FAO, seulement environ 30% du gaspillage serait imputable aux consommateurs. C’est donc bien tout au long de la chaine allant du champ jusqu’à l’assiette, sans oublier les circuits de distribution, qu’il faut agir.
Lors de sa signature en juin prochain, nous espérons donc voir figurer dans le « pacte national contre le gaspillage alimentaire » des mesures facilitant la compréhension des dates limites, proposant des formats de vente ou des portions alimentaires adaptés, valorisant les excédents et les invendus au profit de l’aide alimentaire…
Actuellement, chaque Français jetterait entre 20 et 30 kg de nourriture par an. Ce qui représenterait environ 400 € jetés à la poubelle pour une famille de 4 personnes. Ne trouvez-vous pas qu’il serait temps que cela change ?