Depuis la mi-mai 2009, Gand est en effet devenue la première ville « flexitarienne » au monde. Mais être flexitatrien, cela veut dire quoi ?
Le flexitarien est une sorte de végétarien occasionnel. Ainsi, à Gand, tous les jeudis, les restaurants gérés par la municipalité proposeront des menus « sans viande ». Plusieurs restaurants de la ville s’associent à l’initiative en créant des cartes végétariennes. Même les cantines scolaires seront concernées à partir de la rentrée. L’idée est d’expliquer qu’on n’est pas obligé de manger de la viande à chaque repas.
Du point de vue nutritionnel, la viande est un aliment intéressant qui apporte des protéines, du fer, du zinc et de la vitamine B12. Mais, comme souvent en nutrition, une surconsommation de viande pourrait augmenter le risque de certains cancers ou de surpoids. Il est donc important d’alterner les différents types de viandes (rouges, blanches, plus ou moins maigres) avec les poissons, les œufs et les légumineuses (elles aussi source de protéines). Et pour les très gros mangeurs, de limiter la taille des portions. Vu sous cet angle, l’initiative de Gand peut se comprendre.
Pour ce qui est de l’impact sur l’environnement, le sujet est complexe... Et il n’est pas sûr que remplacer une consommation de viande par celle de céréales et de légumineuse soit systématiquement plus respectueux de la santé de la planète. Tout dépend des modes de production.
Tous les jours, j’explique autour de moi qu’on n’est pas obligé de manger de la viande à chaque repas. Pourtant, l’initiative de la ville de Gand me gêne en ce qu’elle va plus loin que la simple information ou incitation. A force de contraindre les consommateurs au lieu de les responsabiliser, ne risque-t-on pas de susciter plus de rejet que d’adhésion de la part du public ? Et vous qu’en pensez-vous ?