Ces boissons lactées supplémentées sont destinées aux enfants de 1 à 3 ans. Mais, le terme « lait de croissance » n’est qu’une simple appellation « marketing ». En effet, contrairement aux laits infantiles, leur composition n’est pas réglementée et peut varier d’une marque à l’autre.
Beaucoup plus chers qu’un lait de vache UHT nature ou supplémenté, de nombreux parents en donnent pourtant quotidiennement (parfois à chaque repas) à leur bambin. Il est vrai que les marques ont tout fait depuis les années 80 pour créer un marché juteux en persuadant les parents soucieux de la bonne santé de leurs enfants que ces formules « croissance » étaient indispensables.
Et voilà qu’en parcourant la centaine de pages d’un rapport de l’EFSA publié il y a quelques jours, on apprend que pour les experts européens « l'utilisation de lait de croissance n'apporte pas de valeur ajoutée à une alimentation équilibrée répondant aux besoins nutritionnels des jeunes enfants dans l'Union européenne ».
Le recours au lait de croissance ne serait donc qu’une des solutions possibles pour pallier aux risques de carence en oméga-3, en fer et en vitamine D de nos petits européens.
Parmi les alternatives citées par le panel de scientifiques ayant travaillé sur les besoins nutritionnels et les apports alimentaires des nourrissons et des jeunes enfants de l’Union européenne, on notera le lait de vache enrichi, les céréales et autres préparations enrichies pour petit-déjeuner destinées aux jeunes enfants. Mais aussi, et c’est en général bien moins coûteux, l'introduction précoce de viande et de poisson dans l'alimentation et leur consommation régulière.
Communiqué de l’EFSA en date du 25 octobre 2013 :
“Growing-up” formula: No additional value to a balanced diet, says EFSA