Face au véritable casse-tête que représente la mise au point d’un étiquetage environnemental multi critères(*), le ministère du développement durable a décidé de conduire une étude de faisabilité sur quelques centaines de produits. Celle-ci a démarré le 1er juillet 2011.
Bon d’accord ! Démarrer une expérience en été n’est pas forcément la meilleure façon de la rendre visible et il y a fort à parier que la plupart des entreprises attendent la rentrée pour dévoiler leurs projets. Cependant, en ce qui concerne les produits alimentaires emballés, quelques marques ont d’ores et déjà levé le voile et communiquent sur leurs propositions d’étiquetages.
Par exemple, Picard Surgelés. Mais, ne nous emballons pas ! Pour l’instant, la réglette matérialisant la « note environnementale globale » ne figure pas sur les emballages. Si vous avez la chance de résider à côté de l’un des quelques magasins Picard participant au test, cette note se trouve sur une affiche à proximité des quelques produits concernés (10 actuellement, une cinquantaine prochainement). Pour les autres consommateurs, il reste la solution Internet pour accéder à l’information.
Quant au pionnier, le distributeur Casino, les premiers emballages estampillés en face avant « Indice environnemental » devraient arriver en rayon début septembre. Le pictogramme retenu (trois feuilles) indique l’impact environnemental de 100g de produit par rapport à l’impact environnemental de la consommation alimentaire totale journalière d’un Français. Il est présenté sous forme de pourcentage. Au dos du produit, un encart propose, pour plus d’informations, de consulter le site internet ou d’accéder à la fiche produit détaillée via un flashcode et un smartphone.
Vous l’aurez compris, en raison de la multiplicité des formes et des indicateurs, pour nous consommateurs, cela ne va pas forcément être simple ! D’autre part, dans bien des cas, à moins de posséder un smartphone, il ne sera pas possible de se décider en magasin pour faire ses courses de façon plus responsable !
(*) Plusieurs critères peuvent être retenus : la contribution à l’effet de serre (via l’empreinte CO2), la consommation d’eau, la qualité de l’eau et la biodiversité … mais aussi l’impact sur l’air, la recyclabilité des emballages ou la consommation énergétique