Dans sa version initiale, parue en juillet 2014, le label prévoyait que la mention « fait maison » serait réservée à des plats entièrement cuisinés sur place, à base de produits bruts. Pour la CLCV, cette version était loin d’être satisfaisante puisque des dérogations trop nombreuses en limitaient fortement l’intérêt.
Dans sa version revisitée et en vigueur depuis le 8 mai 2015, le « fait maison » ne concerne plus que les produits crus transformés sur place, c’est-à-dire non cuits ou non dénaturés par quelque procédé que ce soit (mélange, chauffage, ...). En particulier, les surgelés sont exclus. Les seules exceptions à la règle sont désormais des produits pour lesquels le consommateur ne s’attend pas à ce qu’ils soient confectionnés sur place, comme les pâtes, les fromages, le pain, la choucroute, les épices... Par exemple, la pâte feuilletée doit dorénavant être préparée par le restaurateur, au même titre que les autres pâtes à tarte, même si elle requiert un certain coup de main de sa part.
Cette version plus exigeante a le mérite de clarifier les choses et correspond mieux aux attentes des consommateurs. En effet, ceux-ci veulent qu’un restaurateur qui cuisine du « fait maison » mette réellement la main à la pâte et fasse autre chose que de l’assemblage et du dressage.
Selon les estimations du ministère de l’économie, à peine 10 % des restaurants de l’hexagone affichaient jusqu’à présent la mention « fait maison » sur leur carte. Rien ne prouve cependant que cette nouvelle mouture du label ait plus de succès auprès des restaurateurs et qu’ils s’approprient enfin le logo représentant une casserole surmontée d’un toit.
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