Dans les champs autour de chez moi, les récoltes vont bon train. Après le passage des tracteurs, si la journée est belle et si le champ est facilement accessible, les glaneurs apparaissent. Ils ramassent les pommes de terre, les oignons, les carottes, les épis de maïs oubliés par les machines. Crise oblige, ils me semblent plus nombreux cette année à reproduire cette pratique ancestrale, immortalisée par le peintre Millet. Rappelons que si le glanage est toujours toléré de nos jours, il convient de respecter quelques règles.
Pour ne pas constituer une infraction, le glanage ne peut intervenir que lorsque la récolte est terminée et enlevée. De plus, cette activité doit se dérouler durant la journée (après le lever du soleil et avant son coucher, a-t-on l’habitude de dire) dans un souci de transparence vis à vis du propriétaire qui est supposé se trouver sur son terrain durant la journée.
Pour maintenir de bonnes relations avec l’exploitant et avoir des chances de recommencer l’année suivante, le plus simple est de lui en parler. En général, l’agriculteur accepte de bonne grâce le glanage sur ses terres. De plus, cela semble évident, un bon glaneur ne gare pas son véhicule dans le champ et ne laisse pas de détritus derrière lui !
Idéalement, le glanage se fait à la main : on se contente de ramasser ce qui est tombé du tracteur ou ce que la machine a laissé en surface. Le volume ainsi ramassé doit rester raisonnable et le résultat du glanage ne doit pas être vendu par la suite.
Attention cependant, glaner n’est pas un droit absolu. La pratique est interdite si les parcelles sont entourées d’une clôture. De plus, la tolérance de cet usage est étroitement liée aux habitudes locales et n'est admis que dans ce cadre-là. Le glanage peut donc être interdit dans certaines communes.