Dans le cadre du projet de loi sur la consommation, les députés avaient voté fin juin 2013 pour que l’appellation « fait maison » devienne obligatoire au restaurant. Il y a quelques jours, les sénateurs ont fait machine arrière. Cette information que le consommateur est en droit d’attendre sera donc facultative. Quand elle sera affichée, elle devra néanmoins être loyale et vérifiable et répondre aux exigences d’un décret.
Faut-il en conclure que le « fait maison » n’a plus le vent en poupe ?
Pas du tout ! Les consommateurs veulent pouvoir faire la différence entre les restaurants où l’on assemble des préparations industrielles et ceux où l’on fait vraiment la cuisine! D’ailleurs, le problème ne se pose pas qu’au restaurant puisque les viennoiseries et pâtisseries industrielles ont déjà envahi les boulangeries. Ainsi, de nombreux points de vente commandent sur catalogue leurs petits pains, croissants, éclairs, babas et autres desserts. Au final, on risque une uniformisation des recettes et des saveurs. Imaginez une gastronomie où toutes les blanquettes de veau et toutes les tartes au citron seraient les mêmes de Lille à Marseille : quelle tristesse !
Plusieurs établissements prennent depuis déjà plusieurs années l’initiative de la transparence et affichent en vitrine ou sur la carte les produits réalisés sur place.
Ils espèrent être rejoints par d’autres adeptes du « fait maison » grâce à ce texte ...
En attendant que les professionnels (les vrais) se décident à réclamer une réglementation des appellations « restaurant », « pâtisserie » ... comme cela a été fait pour la « boulangerie » en 1998.