Des chiffres en progression en France
Le score donne un indice clair de la qualité nutritionnelle du produit affichée par une lettre et une couleur (A / vert foncé: meilleure notation à E/orange foncé : moins bonne évaluation). Le consommateur peut donc évaluer rapidement la qualité nutritionnelle globale des produits au moment de faire ces courses.
Le système est reconnu par les autorités européennes et l’initiative a été saluée par l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Un an après en France, près de 80 marques ont décidé de suivre ce système comme des distributeurs (Leclerc, Auchan, Casino, Intermarché) et des industriels de l’agroalimentaire (Danone, Fleury Michon, Mc Cain, Bonduelle…).
Le Nutri-Score convainc au-delà des frontières.
En août 2018, la ministre de la Santé belge annonce que Nutri-Score sera adopté en Belgique. Delhaize, détaillant belge, est le premier à apposer l’étiquette sur une gamme de produits de marque propre. Colruyt suit en annonçant son intention de développer le concept d’ici 2020.
Après la Belgique, c’est l’Espagne qui semble rejoindre les rangs et est donc le troisième pays européen à se prononcer en faveur du Nutri-Score le 12 novembre dernier. Une chaîne de supermarché espagnole, Eroski, avait d’ailleurs déjà déclaré sa volonté d’intégrer le label Nutri score dans ses produits de marque propre avant que le gouvernement espagnol ne se prononce.
Le Nutri-Score est devenu logo nutritionnel officiel de la Belgique par un arrêté royal publié le 1er avril 2019. Même si plusieurs opérateurs (dont Danone, Colruyt, Delhaize, Carrefour) se sont déjà engagés en Belgique, certains y sont réfractaires...tout comme en France. Le Nutri-Score reste volontaire.
Encore des réfractaires parmi les industriels
L’Evolved Nutrition Label a été créé comme étiquetage alternatif par l’association de 6 géants agroalimentaires Mars, Unilever, PepsiCo, Coca-Cola, Mondelez et Nestlé. L’Evolved Nutrition Label voulu comme concurrent du Nutri-Score se base sur la portion et non sur 100 g de produit contrairement au Nutri-Score. Il a tendance à mieux noter les produits proposés en petites quantités comme c’est le cas pour les sucreries, les snacks.
D’abord quitté par Mars au printemps dernier, le groupe ENL annoncé le 20 novembre dernier la suspension de leurs expérimentations en conditions réelles prévues en 2019 sur les aliments… mais maintiennent ceux sur les boissons. Nestlé a ensuite annoncé se retirer de toutes les expérimentations concernant le logo ENL.
En Allemagne, les industriels ont proposé en avril encore un autre système : des camemberts plus ou moins remplis remplis en fonction des apports de référence... Cela ne donne en aucun cas une information claire pour les consommateurs et en plus, nous tenons à rappeler que les apports de références ne doivent pas être comprises comme des objectifs ou des recommandations nutritionnelles destinées directement aux consommateurs!! (en savoir plus ici)
L’expansion du système d’étiquetage Nutri-Score est encourageante et on peut ainsi compter sur l’effet boule de neige pour que le mouvement s’implante en Europe. La CLCV soutient le Nutri-Score dans les discussions à l’échelle européenne et encourage industriels et distributeurs encore réfractaires à adopter le Nutri-Score.
En savoir plus :
- Le nutriscore en bref
- La liste des entreprises engagées
- Le Nutri-Score qu’est ce que c’est ?