Initié en 2001, le PNNS (Programme National Nutrition Santé) propose à la population et aux professionnels des recommandations fiables et scientifiquement validées sur la nutrition. Le but : nous permettre grâce à une alimentation équilibrée et une certaine dose d’activité physique d’améliorer notre santé aujourd’hui et prévenir le risque de maladies futures.
Globalement, les Français connaissent de mieux en mieux certaines de ces recommandations : « Manger, Bouger », « 5 fruits et légumes par jour », « 30 min d’activité physique par jour »… Toutefois, dans la pratique, ces conseils ne sont pas toujours suivis des faits !
Ainsi, le rapport « Etat de la santé de la population en France » de 2015 révèle que les consommateurs français ne mangent pas assez de fruits et légumes. Quant à l’activité physique, elle reste insuffisante pour plus de la moitié d’entre eux, tandis que la sédentarité progresse. Ainsi, dans l’Hexagone, le temps passé devant des écrans, en dehors des temps de travail ou scolaire, dépasse les trois heures pour plus de la moitié des adultes et plus d’un tiers des enfants.
Faut-il en conclure que le PNNS n’a servi à rien ? Non, car les campagnes de prévention menées auprès des scolaires ces dernières années dans le cadre de ce programme ont tout de même aboutit à la stabilisation du surpoids et de l’obésité chez l’enfant. Un phénomène qu’on n’observe pas dans d’autres pays européens. De la même façon, chez les adultes, la progression de l’obésité semble ralentir ces dernières années.
Autre fait marquant, même si seulement 40 % des Français mangent 5 portions de fruits et légumes quotidiennement, cette consommation est en augmentation alors que celle de produits sucrés et de sel diminue. Certes, ce phénomène est lent mais il semble bien continu.
Cependant, tout n’est pas gagné ! Il existe encore en effet de grandes disparités entre les catégories sociales, et les régions. Et il est malheureusement toujours plus facile de suivre les recommandations nutritionnelles quand on est éduqué et qu’on en a les moyens !
Des données dont il faudra tenir compte pour élaborer en 2016 le prochain volet du PNNS. Celui-ci devra mettre l’accent en 2017 sur des mesures ciblées vers les populations les plus défavorisées. Et contenir des messages de prévention en phase avec la réalité des habitudes de consommation des Français qui achètent de plus en plus de produits transformés.