Ce dimanche 14 juin 2015, la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, a annoncé l’interdiction de la vente en libre service dans les jardineries du désherbant le plus utilisé dans le monde, le Roundup. La CLCV avait demandé que cette mesure soit prise et accueille très positivement cette décision.
Suite à la classification récente par les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) du glyphosate, principale matière active du Roundup, comme « probablement cancérigène pour l'homme » (catégorie 2A), nous avons interpellé les autorités compétentes françaises et européennes en demandant, entre autres, la suspension de la vente en libre-service des produits contenant du glyphosate pour les usages domestiques (jardiniers). De nombreux produits sur le marché en contiennent ce qui accroît l’exposition des consommateurs à cette substance. De ce fait, nous avons réclamé que des mesures soient prises pour protéger les consommateurs.
L’annonce faite par Madame Royal montre que nous avons été entendus. Le Roundup ne devrait plus être vendu en libre-service dans les jardineries. Il s’agit d’une avancée majeure en la matière que nous saluons.
Dans cette optique, nous sommes favorables à l’interdiction de la vente en libre-service de l’ensemble des produits contenant du glyphosate : en jardinerie mais également dans les supermarchés et les magasins de bricolage. Il est indispensable que les jardiniers amateurs reçoivent également de réels conseils lorsqu’ils achètent ces désherbants et soient informés des alternatives existantes.
La CLCV préconise donc aux jardiniers amateurs de respecter scrupuleusement les conditions d’utilisation du Roundup mais également de l’ensemble des pesticides commercialisés. Nous leur conseillons également d’envisager des solutions alternatives à l’utilisation du glyphosate (désherbage manuel, paillage après un bon binage, etc.).