Heure du « tea time » dans une petite ville du Kent, Royaume-Uni. Près de moi, une très jeune maman avec sa petite fille d’environ 1 an et demi prend un goûter avec ses amies. Au menu, hamburger, frites et sodas... que ces jeunes filles partagent avec le bébé. Malheureusement, ce cas n’est pas isolé ! Dans ma commune, il n’est pas rare de voir de jeunes enfants quitter la crèche en suçant un paquet de chips ou l’école maternelle en mangeant des rondelles de saucisson le jour du marché. Ces faits réels rejoignent les conclusions d’une étude menée en 2009 par l'Institut d'Étude In vivo BVA pour le Syndicat Français des Aliments de l'Enfance. On y apprenait que 53% des 13-18 mois et 98% des 31-36 mois s'alimentaient régulièrement de la même façon que leurs parents.
Pourtant, entre 1-3 ans, on est encore trop petit pour manger comme un adulte ! Une fois la diversification alimentaire mise en place (entre 8 et 12 mois), l'enfant a encore besoin d'apports nutritionnels très spécifiques. Même s’il commence à manger petit à petit comme ses parents, les quantités doivent être adaptées (30g de viande ou de poisson suffisent à 1 an). De même, certains produits sont à éviter. C’est en particulier le cas des aliments riches en graisses, en sucres, en sel ou même du chocolat. En particulier, les frites, les poissons ou beignets de poulet panés, la charcuterie, les chips, les sodas et autres boissons sucrées, les viennoiseries et desserts industriels ou plus généralement les plats tout préparés sont déconseillés aux jeunes enfants.
Néanmoins, à condition de ne pas ajouter systématiquement des ingrédients non indispensables comme le sel, le beurre ou le fromage râpé, les parents, soucieux de bien faire, peuvent préparer eux même les repas de bébé. C’est une bonne chose pour privilégier le plaisir de part et d’autre.
Pour en savoir plus sur l’alimentation des enfants, de la naissance à 3 ans