Le 1er juin 2013 marque la fin de l’interdiction des farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage en Europe, mesure prise suite à la crise de la « vache folle » à la fin des années 90. En effet, comme annoncé en février par la Commission européenne, les poissons d'élevage peuvent à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles depuis ce samedi. Par la suite, cette autorisation pourrait bien être étendue aux élevages de porcs et de volailles.
Pour la CLCV, c’est clair ! Même si Bruxelles présente cette décision comme une solution visant à améliorera la durabilité de l'aquaculture et les PAT comme « un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare », ces matières premières, interdites suite à la crise de la vache folle, auraient dû le rester !
Le scandale des lasagnes au cheval étiquetées « pur bœuf » nous laisse en effet plus que sceptiques sur la capacité des industriels à garantir que les farines de porc et de volailles soient livrées uniquement à des élevages aquacoles.
Par ailleurs, les consommateurs ont encore en mémoire le traumatisme de la « vache folle », crise alimentaire sans précédent. Les farines animales, même rebaptisées PAT, ils n’en veulent dans leurs assiettes !
Du côté des aquaculteurs français, on ne se réjouit guère de cette autorisation. En effet, même s’ils élèvent leurs poissons avec des dérivés de poisson, ils risquent fort de subir à tort cette mauvaise publicité. En effet, pour l’instant, rien ne permet au consommateur de distinguer sur l’étal une truite élevée avec ou sans PAT.