Depuis plusieurs années, des crises sanitaires comme la « vache folle », des crises économiques, l’apparition de nouvelles habitudes alimentaires ou de nouveaux modes de vie ont considérablement modifié notre consommation globale de viande.
Entre les années 70 et la fin des années 90, notre consommation individuelle de viande avait tendance à augmenter. Depuis, on assiste à une stagnation, voire à une baisse.
Nous achèterions donc moins de viande. Mais ce sont avant tout la nature des produits et le type de viande achetée qui ont changé. Moins de morceaux à cuisiner et de plus en plus de produits élaborés. Moins de rôtis et de plus en plus de produits « ingrédients » comme les lardons ou la chair à saucisse. Et surtout de moins en moins de bœuf et plus de volaille, de porc et de charcuteries !
D’où vient cette désaffection soudaine ? Des messages sanitaires nous incitant, tels le PNNS, à consommer plus de produits de la mer ? Des préoccupations écologiques du moment qui présentent l’élevage bovin comme une activité polluante ?
Et s’il y avait d’abord des raisons économiques ? En effet, la viande de bœuf reste perçue comme un aliment coûteux, de moins en moins accessible à l’heure où de nombreux ménages français ont du mal à boucler leur budget.
Malheureusement, la flambée des cours mondiaux des céréales risque d’entrainer une hausse des coûts de productions de la filière élevage. Avec des répercutions bien sûr sur les volailles et les porcs, gros consommateurs de céréales. Mais aussi sur les élevages bovins qui engraissent leurs animaux.
Face à une hausse des prix à la consommation, les consommateurs pourraient donc encore réduire les quantités de viande achetées ... et devenir flexitriens ou néo-végétariens par nécessité !