Les pêches blanches, juteuses, parfumées, gorgées de soleil, sont un délice, l’été. Cependant, celles qu’on achètent dans les grandes surfaces déçoivent plutôt les papilles des consommateurs ! C’est l’une des conclusions de notre enquête. Et celle-ci ne vaut pas forcément que pour les pêches.
Avouons-le, trop souvent nos achats de fruits se solde par une véritable déception en découvrant à la maison des fruits parfois trop durs et sans vraiment de goût, ou des fruits qui pourrissent dès le lendemain.
Si l’absence de qualité des fruits peut pour partie être imputée à des problèmes météorologiques auxquels la filière ne peut rien, le manque de goût et de maturité régulièrement reproché par les consommateurs est largement dû au choix des variétés, aux pratiques de récolte ou encore aux modalités de stockage et de mise en rayon.
À force de privilégier les rendements, la beauté extérieure et la conservation, on a perdu ce qui devrait être la principale qualité d’un fruit : sa saveur.
De plus, trop de producteurs et grossistes préfèrent travailler avec des fruits peu mûrs qui résistent mieux au transport, alors que le bon goût des fruits est étroitement lié à leur degré de maturité.
À cela, il faut ajouter des stockages à des températures parfois trop basses chez les distributeurs. Ce qui n’arrange rien.
Sans une réelle mobilisation de l’ensemble des acteurs de la filière fruits et légumes autour de la qualité, seuls les consommateurs les plus aisés, c’est-à-dire ceux qui ont les moyens de s’offrir au prix fort les petites barquettes de fruits « mûrs à point », auront bientôt le privilège de manger des fruits savoureux.