Le tableau nutritionnel est désormais obligatoire sur les emballages. Il indique aux consommateurs en plus de la valeur énergétique, les quantités de lipides, d'acides gras saturés, de glucides, de sucres, de protéines et de sel pour 100 g ou 100 ml.
Les industriels indiquent souvent également ces valeurs nutritionnelles pour une portion d’aliment. Voire le pourcentage des apports de référence par portion sur la face avant de l’emballage. Dans ce cas, ils doivent indiquer aux consommateurs le nombre de portions contenues dans le produit.
Cela paraît être une bonne idée. Sauf que, faute de réglementation, les fabricants choisissent eux-mêmes les portions qu'ils indiquent sur l’emballage !
Dans certains cas, les industriels du secteur ont convenu de la taille de la portion. C’est par exemple le cas des céréales du petit-déjeuner. La portion généralement indiquée est de 30 g de céréales, ce qui fait 6 à 7% de l’apport calorique conseillé pour un adulte standard. A première vue, 6 à 7 %, cela ne fait pas grand-chose. Sauf que dans la vraie vie, à part les jeunes enfants, nous consommons tous facilement le double ou le triple de céréales au petit-déjeuner. L’apport calorique théorique est donc lui aussi à multiplier par 2 ou 3 !
Pas mieux du côté des biscuits, où il n’est pas rare que la portion indiquée par le fabricant sur le tableau nutritionnel corresponde à un seul biscuit alors que la boîte contient des pochons de deux biscuits, qu’on mangera tous les deux !
Dans d’autres cas, la taille de la portion recommandée diffère d’une marque à l’autre. Comme pour ces pizzas royales, où la portion varie du simple au triple (de 100 g à 350 g) !
En clair, mieux vaut ne pas se référer aux portions indiquées par les fabricants dans le tableau nutritionnel. Elles ne correspondent pas à ce que nous consommons réellement et semblent trop souvent être là pour « masquer » la réalité.