Même si la DLUO (« à consommer de préférence avant... ») n'a pas le caractère impératif de la DLC (« à consommer jusqu’au... »), pour nombre de consommateurs la différence entre ces dates limites est floue. Une fois la date échue le produit finit à la poubelle !
Ce type de confusion est source de gaspillage alimentaire. Et sans réel changement, celui-ci pourrait passer, dans l’Union européenne, de 90 millions de tonnes à 126 millions de tonnes par an d’ici 2020, d’après le Commissaire européen à la Santé, Tonio Borg.
Pour enrayer cette tendance, les Pays-Bas, la Suède, l'Allemagne, l’Autriche, le Danemark et le Luxembourg ont proposé lors de la dernière réunion des ministres de l'Agriculture de l’Union de supprimer la DLUO sur certains produits très peu périssables tels que le riz, les pâtes, le café... Ces produits rejoindraient le sucre, le sel, les vins et les alcools, le vinaigre ou les chewing-gums d’ores et déjà dispensés d’afficher une date de durabilité.
Un groupe de réflexion va donc travailler afin d’établir la liste des produits qui pourraient à l’avenir se passer de la mention jugée superflue.
Après la décision de l’Espagne de remplacer la DLC des yaourts en une DLUO, on sent comme une envie de passer à la vitesse supérieure en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire.
À quand une initiative française ?
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