Le problème de l’excès de publicités alimentaires à la télévision ne concerne pas que la France ! Pour l’OMS, les mesures prises en Europe pour limiter le marketing laissent globalement à désirer. De ce fait, les enfants restent exposés régulièrement à des publicités en faveur d’aliments et de boissons hautement énergétiques, riches en graisses, en sucres ajoutés ou en sel, ce qui n’aide pas à combattre l’épidémie d’obésité.
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a donc développé un outil de « profilage nutritionnel » permettant aux pays qui le souhaitent de déterminer quels sont les aliments pour lesquels le marketing ne devrait pas être autorisé. Il s’inspire largement du modèle de communication responsable approuvée par les pouvoirs publics danois et de l’outil conçu par les autorités sanitaires norvégiennes pour restreindre le marketing alimentaire auprès des enfants.
Dans la solution proposée par l’OMS, les aliments sont regroupés en familles de produits. Certaines sont d’office exclues des publicités. C’est le cas par exemple les sodas, des boissons énergisantes, des sucreries, des gâteaux ou des glaces.
Pour d’autres, il faudra être sous un certain seuil pour pouvoir passer à la télé. Par exemple, les céréales du petit déjeuner ne pourraient faire l’objet de publicité que si elles contiennent moins de 15% de sucre.
Si les critères retenus par l’OMS sont très stricts, les pays européens peuvent choisir d’utiliser cet outil tel quel ou de l’adapter à leurs habitudes de consommation plus particulières.
On ne peut que saluer les courageuses recommandations de l’INPES et de l’OMS pour limiter le marketing destiné aux enfants. Reste à savoir si les pouvoirs publics auront la volonté de s’en saisir.
Limiter le marketing alimentaire ciblant les enfants (1/2) : Où en est la France ?