Mardi 16 octobre 2012 : le ministre délégué à l’agroalimentaire Guillaume Garot aurait déclaré sur une grande radio nationale qu’il fallait « travailler l’étiquetage car aujourd’hui pour comprendre une étiquette nutritionnelle, il faut quasiment être ingénieur chimiste » (propos cités par Metro France). Une petite phrase qui ne semble pas avoir emballé l'Ania, l’association des industriels de l'alimentaire.
Pourtant, plusieurs études scientifiques et de nombreuses enquêtes des associations de consommateurs (dont en France celle de la CLCV) montrent que les consommateurs sont favorables à un système de type code couleur ou « feu tricolore » et le préfèrent nettement à tout autre système d’information nutritionnelle car il est facile à comprendre, clair et rapide à utiliser. Et c’est bien le moins qu’on puisse attendre d’un étiquetage !
Là où des indicateurs colorés sont d’ores et déjà apposés sur les étiquettes (Intermarché en France, principales enseignes de la distribution au Royaume-Uni, Eroski en Espagne…), ils ne sont pas jugés culpabilisants par les consommateurs. Ils peuvent par contre les aider à modifier la qualité nutritionnelle du contenu de nos caddys. D’autre part, leur utilisation a poussé les distributeurs à améliorer au fil des années leur offre alimentaire, par exemple en réduisant les quantités de sel, de sucres ou de matières grasses ou en changeant les recettes.
Si la législation sur l’étiquetage est bien européenne, chaque État Membre peut s’il le souhaite recommander une présentation particulière sur les emballages. C’est pourquoi la CLCV milite pour qu’en France le recours au « feu tricolore » se généralise.