Suite à plusieurs cas graves d’intoxication à listeria dans les années 80 et 90, la France a renforcé les contrôles des aliments et mis en place des recommandations destinées aux femmes enceintes, chez qui la listériose peut entraîner une fausse couche ou la mort du nouveau-né. Au cours de la grossesse, les femmes sont donc systématiquement mises en garde contre la consommation d’aliments à risque. D’après l’Institut national de veille sanitaire (InVS), cela a contribué à faire fortement chuter le nombre de cas de listériose chez les femmes enceintes ou les nouveau-nés infectés in utero entre 1984 et 2011.
Sur la même période, dans le reste de la population, même si le nombre de cas reste faible, les survenues de listérioses semblent progresser en France tout comme dans d’autres pays européens.
Ce phénomène ne résulte pas d’un plus grand nombre de contaminations des aliments, mais il s’explique par une hausse de la population âgée ou immunodéprimée par exemple à la suite de traitements contre les cancers.
Si ces personnes sont particulièrement sensibles aux intoxications à listéria, aucune mesure de prévention ne leur est pour l’instant destinée. Du coup, elles consomment sans se poser de questions trop de produits sensibles tels que le jambon cuit ou cru, les pâtés, rillettes et produits en gelée, les poissons fumés, le lait cru, les fromages au lait cru… au risque de tomber malades.