Les AG trans sont des acides gras dont la consommation excessive est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire. Ils sont présents en petite quantité et de manière naturelle dans les produits laitiers et certaines viandes, mais c’est surtout lors de la transformation (hydrogénation partielle) et du chauffage à haute température des huiles végétales par l’industrie agroalimentaire qu’ils peuvent apparaitre.
Dans quelques semaines, la Commission européenne devrait rendre un rapport sur la présence d’acides gras trans dans les denrées alimentaires consommées dans l’UE et éventuellement faire une proposition législative visant à étiqueter les AG trans ou à en restreindre l’usage.
Dans ce contexte, l’OMS encourage l’ensemble des pays européens à prendre exemple sur le Danemark, l’Autriche, la Hongrie, l’Islande, la Norvège et la Suisse qui ont d’ores et déjà interdit sur leurs territoires les aliments dépassant un certain seuil d’acides gras trans. Le comité Europe de l’Organisation mondiale de la santé conseille en particulier, dans son plan d’action pour 2015-2020 dévoilé à Copenhague, d’élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à faire de la zone Europe une région sans AG trans, considérant que cela pourrait contribuer efficacement à la baisse de la mortalité par maladies cardiovasculaires.
Selon une étude danoise(*) publiée en 2012 dans le British Medical Journal, la teneur des aliments en acides gras trans a déjà fortement diminué au cours des dernières années en France et en Europe de l’Ouest, grâce aux aux recommandations des agences sanitaires ou aux politiques de santé nationales. Par contre, elle reste encore très élevée dans la plupart des pays de l’Est de l’Europe.
(*) BMJ Open 2012;2:e000859 doi:10.1136/bmjopen-2012-000859
A trans European Union difference in the decline in trans fatty acids in popular foods: a market basket investigation
Steen Stender, Arne Astrup, Jørn Dyerberg