Y. V. achète régulièrement des sardines en conserve. Lors de son dernier achat, certaines mentions figurant sur la boîte de marque « Connétable » l’interpellent.
La boîte de « Petites sardines » de la gamme « Fines et fondantes » porte la mention suivante : « Petites sardines, Sprats (Sprattus sprattus) de l’Atlantique Nord-Est ».
Monsieur V. qui habite au bord de la mer sait que le Sprat n'est pas la Sardine (Sardina pilchardus). Et même si les deux poissons appartiennet à la famille des clupéidés, il s’étonne qu’une grande marque comme Connétable puisse vendre l’un pour l’autre.
Pendant longtemps, la réglementation européenne a imposé que la dénomination « Conserve de sardines » ne puisse être attribuée qu'à des produits préparés exclusivement à partir de poissons de l'espèce Sardina pilchardus, donc de vraies et authentiques sardines. Mais ce texte très restrictif n’était pas du goût de tous et en particulier des entreprises d’Amérique du Sud qui ont introduit une requête auprès de l'OMC, l’Organisation mondiale du commerce.
L’Europe ayant perdu la bataille juridique afin de protéger la dénomination « Conserve de sardines », elle a dû modifier sa réglementation. Conséquence : sous la même présentation que les conserves de sardines, on peut donc trouver tout un tas de poisson du type sardines comme des harengs, des sprats …
Quelques obligations néanmoins. Tout d’abord, les mélanges sont interdits dans la boîte de conserve. De plus, les conserves de produits du type sardines peuvent être commercialisées sous une dénomination commerciale comportant le terme « sardines » si le fabricant y accole le nom scientifique de l’espèce et le nom de la zone géographique de capture. Ce que Connétable respecte scrupuleusement.