Aux USA, plus de 90% du maïs et du soja cultivés sont génétiquement modifiés. Donc, de très nombreux produits alimentaires fabriqués aux USA sont susceptibles de contenir des OGM. Lorsqu’ils sont commercialisés en France, la réglementation européenne prévoit que ces produits soient ré-étiquetés de manière à donner aux consommateurs français les informations obligatoires (notamment la liste des ingrédients) dans notre langue. Ils doivent également lorsqu’ils contiennent des OGM l’indiquer très clairement sur l’emballage.
Les rayons de produits en provenance directe des USA sont à la mode. On trouve dans la plupart des grandes villes des boutiques dédiées et de nombreux supermarchés se sont dotés de tels rayons ces dernières années. Il existe aussi plusieurs sites Internet spécialisés dans la vente en ligne d’aliments « made in USA ». On y trouve des céréales colorées, des gâteaux, des préparations pour desserts, des sauces, des pâtes à tartiner…
D’après l’enquête menée en région parisienne et sur Internet par la CLCV de Paris et Inf’OGM, sur ces produits, l’information transmise aux consommateurs est loin d’être satisfaisante. Et ce, quel que soit le circuit de commercialisation.
Bien souvent, les enquêteurs ont constaté que la liste des ingrédients n’était même pas traduite en français. Quand elle n’était pas tout simplement absente du site Internet ! Ce qui est totalement contraire à la réglementation.
Quant à l’utilisation d’OGM dans la recette, peu de produits l’indiquent clairement sur l’emballage. Plus surprenant encore, l’étiquetage des OGM semble même très aléatoire puisque les enquêteurs ont remarqué que le même produit pouvait être étiqueté dans un magasin et non dans un autre. Pas beaucoup mieux du côté des sites Internet, même si les enquêteurs ont trouvé parfois la mention « peut contenir des OGM ». Un bel effort de transparence de la part des sites de vente … mais qui n’est toutefois pas conforme à la réglementation en vigueur.
Au vu des manquements, la CLCV de Paris et Inf’OGM ont adressé un courrier à la DGCCRF demandant des contrôles plus systématiques de ces rayons et des sanctions en cas d’infractions. Les différents points de vente ont pour leur part reçu un courrier leur rappelant la réglementation et les sanctions encourues (1500 € par produit non conforme et jusqu’à 3000 € en cas de récidive).