Une équipe de scientifiques anglais a passé en revue les résultats de plusieurs études expérimentales où des chercheurs mesuraient les quantités ingérées par des participants en fonction de la vitesse à laquelle ils mangeaient puis évaluaient la sensation de faim des mangeurs quelques heures après le repas.
Dans tous les cas, quand les personnes mangeaient moins vite, leur prise alimentaire était plus faible. Cependant, malgré une quantité ingérée plus faible, à la fin du repas ou 3 heures et demie plus tard, les sujets n’avaient pas la sensation d’avoir encore faim.
Diminuer la vitesse à laquelle on mange serait donc une stratégie efficace pour maintenir son poids stable ou en perdre, comme le pressentaient t nos grands-mères !
Les chercheurs avancent plusieurs explications à cela, notamment un impact sur les concentrations de plusieurs hormones de satiété, une vidange gastrique plus lente, une exposition sensorielle aux aliments plus longue ou encore une augmentation du nombre de mastications.
Ils recommandent donc d’augmenter le temps que nous passons à manger par l’éducation à l’échelle de l’individu (comme le faisait ma grand-mère lorsque nous essayions d’engloutir le contenu de nos assiettes pour aller jouer) et d’éviter les aliments à la texture trop molle.
Lorsque nous mangeons à la maison, en famille, n’hésitons donc pas à prendre notre temps et à transformer le repas en moment de détente, ce qui n’est pas toujours le cas quand on mange au bureau ou à la cantine. Il semblerait qu’une vraie pause du midi puisse avoir un effet positif sur notre poids.
E. Robinson, E. Almiron-Roig, F. Rutters et col. (2014) A systematic review and meta-analysis examining the effect of eating rate on energy intake and hunger. American Journal of Clinical Nutrition; 100 :123-51.