Les insectes sont des arthropodes qui peuplent des écosystèmes variés. Ils constituent plus de 70 % de la biodiversité spécifique connue du règne animal.
En 2013, la FAO a officiellement recommandé la consommation d'insectes, désignée par le terme « entomophagie », notamment pour assurer la sécurité alimentaire au niveau mondial. Si cette pratique peut paraître « saugrenue » au premier abord, il faut savoir qu’elle est pratiquée par environ 2 milliards de personnes dans le monde et principalement dans certaines régions d'Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Ce sont plus de 1 900 espèces d'insectes comestibles qui sont consommées dans le monde. Certaines espèces sont consommées entières, d’autres sont transformées en pâtes ou broyées en farine pour être incorporées à d’autres aliments.
De nombreux arguments sont avancés pour encourager la consommation d’insectes. Certains disent qu’ils fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité. D’autres insistent sur le fait qu’ils présentent des taux de croissance et de conversion alimentaire élevés par rapport aux élevages conventionnels d’animaux de rente.
Pour l’instant en Europe, il existe un frein psychologique très fort car les insectes sont éloignés de nos pratiques culinaires. Bien que la demande soit encore relativement marginale, l’offre se développe progressivement : sites internet, restaurants, etc.
La nouvelle mode serait-elle de consommer des insectes ? Attention toutefois, car actuellement la commercialisation d'insectes n’est pas autorisée. En effet, celle-ci n'est envisageable que si celui qui met sur le marché ces nouveaux aliments a obtenu au niveau européen une autorisation en vertu du règlement « Novel food ». Ce dispositif vise à assurer la sécurité du consommateur. En particulier, il permet de vérifier que la consommation de ces aliments issus d’une autre culture alimentaire que la nôtre ne sont pas toxiques et n’induisent pas de déséquilibres nutritionnels lors de leur introduction dans le régime alimentaire des européens.