En effet, actuellement ils sont régulièrement exposés à des publicités en faveur d’aliments hautement énergétiques, riches en matières grasses, en sucres ajoutés ou en sel. Une telle publicité est largement considérée comme un facteur de risque pour l'obésité infantile, y compris par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Aujourd'hui, en Europe, un enfant sur trois est obèse ou en surpoids et en France, 15 % le sont.C’est pourquoi nous avons demandé des mesures fortes au niveau européen.
Tout d’abord, comme les mesures d’autorégulation semblent d’une efficacité plus que limitée, nous avons demandé une approche basée sur la réglementation, voire au minimum sur la co-régulation afin de s’assurer de la conformité de l'industrie agroalimentaire aux règles appropriées au sujet du marketing alimentaire à destination des enfants.
De plus, nous avons rappelé que nous étions en faveur de l’utilisation du modèle des profils nutritionnels de l'OMS en Europe comme guide officiel pour déterminer quels aliments peuvent ou non faire l’objet d’un marketing alimentaire à destination des enfants et des adolescents.
Nous avons aussi exprimé notre attachement à l’interdiction de la publicité pour les aliments riches en matières grasses, en sucres et en sel à destination des enfants. Par ailleurs, Internet devenant un support de publicité très important, nous avons notamment demandé des mesures visant à limiter leur exposition au travers notamment les plateformes de partage vidéo et les réseaux sociaux.
En ce qui concerne la France, nous nous réjouissons de l’adoption à l’unanimité en décembre dernier par le Sénat de la proposition de loi relative à la suppression de toute la publicité commerciale dans les programmes de la télévision publique destinés aux enfants de moins de 12 ans et qui sera appliquée à partir de janvier 2018. Cependant, cette mesure ne constitue qu’un premier pas et ne peut pas, à elle seule, tout régler. En effet, les enfants regardent d’autres chaînes que celles de l’audiovisuel public et passent de plus en plus de temps devant les écrans d’ordinateurs, tablettes ou smartphones, délaissant peu à peu les médias traditionnels. Et là, l’offre est colossale et certains sites recourent abondamment à la publicité.
(Publié le 30 janvier 2017)