Dans l’affaire du Mediator, lors de la troisième audience de la procédure pénale en cours au Tribunal de Nanterre, 150 victimes ont demandé à se joindre à l’action menée par la CLCV à l’encontre du laboratoire Servier
Pour ces 150 personnes, les constitutions de partie civile ont été jugées recevables ce qui signifie que tout patient ayant des preuves de son traitement au Mediator peut agir aux côtés de la CLCV pour que les responsables soient identifiés et sanctionnés. Il s’agit d’un signal fort à l’attention des patients qui ont été trompés et ne souhaitent pas « en rester là », qu’ils soient ou non atteints de pathologie cardiaque. Nous invitons donc les personnes exposées au Mediator à rejoindre l’action collective que nous avons initiée.
Dans ce scandale de santé publique, une mobilisation massive est nécessaire pour faire pression et éviter l’écueil de l’enlisement. La procédure de Nanterre vise justement à faire sanctionner la firme pharmaceutique dans des délais acceptables. Elle s’appuie pour cela sur le rapport officiel de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui établit le délit de tromperie aggravée dans des termes particulièrement accablants pour les laboratoires Servier.
Au moment où les victimes se mobilisent avec la CLCV, nous nous inquiétons des procédures engagées par le Parquet général de Versailles visant à dessaisir le Tribunal de Nanterre au profit de celui de Paris. Si cette requête aboutissait, il fait peu de doutes que le procès initialement prévu à l’automne prochain serait considérablement retardé. Il serait inacceptable qu’au scandale sanitaire s’ajoute un fiasco juridique dans lequel les victimes se trouveraient ballotées d’une procédure à l’autre et verraient s’éteindre l’espoir d’une issue rapide.
Publié le 29 avril 2011