Le scandale est monumental ! Et au fur et à mesure qu’ils constatent que de nombreuses marques et des fournisseurs de la restauration sont concernés par cette « arnaque », les consommateurs européens deviennent de plus en plus frileux quand il s’agit d’acheter des plats cuisinés ou des surgelés.
Ainsi, une enquête, publiée en Grande-Bretagne le 17 février 2013 a révélé que 31 % des personnes interrogées auraient d’ores et déjà renoncé aux plats préparés à la suite de ce scandale. 7 % d’entre elles préféreraient même s’abstenir désormais de toutes viandes. En France, d’après le sondage Toluna réalisé sur Internet pour le magazine LSA, un consommateur sur deux attendrait d’en savoir plus avant d’acheter à nouveau des plats ou des sauces au bœuf.
La méfiance des consommateurs commence même à se sentir dans les chiffres. En Grande-Bretagne, où l’on est peu enclin à manger du cheval, les ventes auraient baissé de 20%. En France, les enseignes auraient observé dès la première semaine un recul des ventes de l’ordre de 5 à 7%. Et certaines entreprises agro-alimentaires voient déjà leurs commandes de plats cuisinés chuter.
La confiance, ça se gagne... Le scandale s’amplifiant et révélant la complexité voire l’opacité des circuits empruntés par la viande, inverser la tendance pourrait s’avérer difficile... À moins de prendre le taureau par les cornes, voire de mettre en place des remèdes de cheval ! Plus de contrôles bien sûr. Mais aussi plus de transparence dans l’information donnée au consommateur, par exemple en indiquant l’origine des viandes utilisées comme ingrédients. Et pourquoi pas des changements dans les pratiques des fabricants. Ne serait-il pas rassurant de voir les industriels privilégier la viande bovine française pour la confection des plats cuisinés et nous le faire savoir ?