Bruxelles met la pression sur les autorités britanniques au moment où la France envisage d’adopter un étiquetage nutritionnel simplifié.
Outre-Manche, depuis déjà plusieurs années, un système d’étiquetage nutritionnel sous forme de code couleurs existe suite aux recommandations des autorités sanitaires britanniques. De nombreuses marques, dont celles des principales enseignes de Grande-Bretagne, apposent donc des « feux tricolores » (traffic lights) sur leurs emballages pour aider les consommateurs à repérer les produits les plus sains lorsqu’ils font leurs courses au supermarché.
Plusieurs études scientifiques ont d’ores et déjà prouvé qu’un étiquetage nutritionnel simplifié de type code couleur est mieux compris par les consommateurs que l’actuel tableau figurant sur les emballages. Les enquêtes d’opinion réalisées par les associations de consommateurs parviennent à la même conclusion, comme en témoigne notre dernier sondage de mars 2014.
Tout cela n’est - semble-t-il - pas du goût des lobbies puisque suite aux plaintes déposées par plusieurs associations agroalimentaires européennes et nationales (Italie, France, Espagne), la Commission européenne met en demeure les autorités britanniques de prouver, dans un délai de deux mois, que son code couleur n'entrave pas la libre circulation des produits alimentaires et qu’il ne discrimine pas certains produits.
Cette menace risque de peser bien lourd au moment où, en France, le projet de loi sur la Santé qui prévoit une disposition relative à l’apposition d’un étiquetage nutritionnel simplifié va être présenté.
La CLCV qui plaide depuis plusieurs années pour la mise en place d’un étiquetage simple, visuel et harmonisé demande au gouvernement français de ne pas céder aux pressions et d’avoir le courage de recommander la mise en place d’un étiquetage nutritionnel facile à comprendre et validé par les experts scientifiques afin de donner un nouvel élan à la politique nutritionnelle française.