Actuellement la majorité des œufs produits et commercialisés en France provient d’élevages de poules pondeuses en batterie. Leur coût est modique (environ 10 centimes l’unité) et ils portent sur leur coquille le code 3, qui indique que les poules ont été élevées en cage.
Même si on est encore loin de l’engouement des Européens du Nord pour le bien-être animal, cette préoccupation prend de l’ampleur en France. Cela se traduit par une progression des ventes d’œufs Bio ou n°0 (+12.5% en 2014) ou des œufs issus de poules élevées en plein air ou n°1 (+5% en 2014) malgré des prix plus élevés. Mais aussi par l’engagement de grands noms de l’agroalimentaire qui peu à peu se passent d’œufs en batterie pour la réalisation de leurs recettes et le font savoir (mayonnaises Lesieur et Amora, biscuits St-Michel, chaines de restauration Mc Donald’s et Chipotle…).
Côté distributeurs, c’est au tour de Monoprix de faire le choix du bien-être animal. L’enseigne s’était déjà engagée en 2013 à ne plus proposer, sous sa propre marque, d'œufs issus d'élevage de poules en cage. Puis en 2015, le groupe les avait supprimés de la fabrication des pâtes d'Alsace et de la mayonnaise de sa marque Monoprix Gourmet. Depuis hier, une nouvelle étape est franchie. en effet, l'entreprise de grande distribution ne vend plus aucun œuf de poules élevées en cage depuis le 11 avril 2016.
Elle rejoint en cela ATAC et les autres enseignes du groupe Schiever ou les magasins Colruyt. Cette démarche s’inscrit dans celle déjà initiée par plusieurs chaînes de supermarchés en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas.