Une directive européenne adoptée début 2015 permet désormais aux États membres d'interdire la mise en culture des OGM, même lorsque l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) les a autorisé sur le territoire de l’Union européenne.
Sans grande surprise, les 9 pays qui comme la France avaient déjà mis en place des clauses de sauvegarde visant à interdire la culture du maïs MON810 sur leur territoire ont fait parvenir à la Commission de nouvelles demandes d'interdiction nationales. Mais ils ont été rejoints par d’autres ! Au final, ce week-end, ce n’est pas moins de 17 états sur les 28 que compte l’Union européenne qui se sont déclarés contre la culture d’OGM sur leurs terres agricoles : l'Allemagne, l'Autriche, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne et la Slovénie. Le Royaume-Uni a également fait une demande pour l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord, et la Belgique pour la Wallonie, a précisé la Commission européenne.
Ces demandes vont maintenant être transmises aux industriels qui ont un mois pour s’opposer à ces restrictions de culture. Dans ce cas, les États membres auront encore la possibilité d'invoquer des motifs d’intérêt général ou des arguments socio-économiques, pour obtenir une interdiction sur leur territoire.
Voir auusi : Culture d'OGM : de nouvelles règles.