Depuis plus de 10 ans, New-York est aux avant-postes dans la lutte contre la malbouffe aux USA. Campagne choc sur les sodas, affichage des calories sur les menus des restaurants, bannissement des acides gras trans dans les restaurants et café de la ville… Autant d’initiatives de santé publiques prises par le Département de la santé de New-York et qui ont servi d’impulsion à des décisions nationales après validation par la FDA, l'autorité américaine de sûreté alimentaire et pharmaceutique.
C’est désormais à l’excès de sel que la plus grande ville des États-Unis va s’attaquer ! Pour cela, depuis quelques jours, une petite salière noire signale les plats trop salés figurant sur les menus des principales chaines de restauration. C’est-à-dire ceux qui contiennent plus de 2,3g de sodium. Cette quantité correspond à la dose journalière recommandée par les autorités de santé du pays. Et cela correspond peu ou prou aux lignes directrices fixées par l’OMS qui recommande de consommer un peu moins d’une cuillère à café par jour (soit 5g de sel ou 2g de sodium).
Cette décision n'est pas du tout du goût des restaurateurs de la ville, au point que la National Restaurant Association a décidé de déposer un recours en justice.
Pourtant, aux États-Unis comme en France, la majeure partie du sel consommé ne provient pas directement de la salière (le sel qu’on ajoute sur un plat ou que l’on utilise pour la cuisson) mais bien de celui qui est caché dans les préparations industrielles, les plats cuisinés, les menus des fast-food ou des restaurants.
Et, une consommation excessive de sel peut entraîner des effets indésirables sur la santé dont l’hypertension artérielle, ce qui constitue un important facteur de risque d’accident vasculaire cérébral, de maladie cardiaque et de maladie rénale.