C’est le constat que faisait M-L Frelut, pédiatre, lors des Journées d’études de l’Association des Diététiciens de langue française.
Récemment, dans un établissement scolaire, j’ai eu l’occasion de parler avec des élèves de 5ème de l’influence de la publicité et des emballages. Les jeunes adolescents reconnaissent passer beaucoup de temps devant les programmes qui leur sont destinés. Lors des visionnages, en classe, des publicités, la plupart d’entre eux chantent les slogans tant ils en sont imprégnés. Pourtant, ils pensent que cela n’a pas d’influence sur les achats.
Pendant une des séances, les élèves ont comparé les emballages de céréales Chocapic et d’un équivalent de marque distributeur. Bien sûr, ils étaient persuadés que le produit de grande marque serait forcément meilleur du point de vue nutritionnel que l’autre. En examinant en détail le tableau nutritionnel, la majorité des jeunes ont pourtant pu constater que les céréales de la marque distributeur étaient moins grasses et moins sucrées. Malgré cela, certains avouent qu’ils continueront à acheter des Chocapic.
Mission accomplie pour les publicitaires ! A 13 ans, certains enfants sont tellement conditionnés que cela masque déjà leur sens critique. A quand une limitation de la pub pendant les programmes pour les jeunes ? C’est là une demande de la CLCV qui, avec un collectif de pédiatres et de nutritionnistes et d’autres associations de consommateurs, vient de demander au ministère de la Santé d’adopter des mesures dans ce sens.
Vous pouvez lire le communiqué de presse de la CLCV en cliquant ici.