D’après une récente étude largement relayée par les médias, les OGM pourraient être dangereux pour la santé. C’est la panique du côté des consommateurs ! Il me semble donc important de faire quelques rappels pour aider les consommateurs à faire leur choix parmi l’ensemble des produits mis en vente.
La réglementation européenne précise que lorsqu’un fabricant incorpore volontairement un ingrédient OGM dans son produit, il doit le mentionner sur l’étiquetage. Cette règle s’applique quelle que soit la teneur de l’ingrédient dans le produit fini, aussi faible soit-elle.
Mais, les OGM peuvent se retrouver là où l’on ne les attend pas. Le pollen ou les graines peuvent passer d’un champ à un autre et il peut y avoir des contaminations. De ce fait, il se peut qu’un produit a priori sans OGM contienne accidentellement des traces d’OGM. La réglementation européenne prévoit dans ce cas une tolérance. Ce n’est que lorsque les contaminations dépassent un seuil de 0.9% de l’ingrédient que le professionnel doit fait figurer la mention « OGM » dans la liste des ingrédients.
En France, les matières premières comme le soja ou le maïs utilisées en tant qu’ingrédients dans les produits alimentaires sont, dans la majorité des cas, non transgéniques. A priori, il est donc très improbable que les consommateurs français croisent des OGM dans leur assiette. Il n’en va pas de même pour les animaux d’élevage. En effet, une part importante des OGM cultivés à travers le monde finit dans leurs mangeoires. Dans le cas des élevages hexagonaux, cela concerne principalement le soja et non le maïs.
La viande, le lait, les œufs et plus généralement les produits animaux issus d’animaux ayant consommés des OGM ne sont pas soumis aux règles européennes d’étiquetage sur les OGM. Mais, depuis février 2012, en France, les producteurs peuvent afficher leur différence et apposer la mention « Nourri sans OGM » sur leurs produits.
En ce qui concerne le miel et le pollen, ceux-ci peuvent être étiquetés « sans OGM dans un rayon de 3 km » si les ruches sont suffisamment éloignées des champs où poussent des OGM.
Pas d’inquiétude non plus pour les amateurs de produits issus de l’agriculture biologique. Leurs cahiers des charges proscrivent l’utilisation d’OGM.