« Pourquoi mange-t-on ? ». Lorsque je pose cette question aux élèves des collèges du Boulonnais auprès desquels la CLCV mène des actions d’éducation au « bien manger », j’obtiens de très nombreuses réponses. Une des plus courantes est « Parce que c’est bon ! ». Puis lorsqu’on pousse les ados à aller plus loin, il n’est pas rare qu’ils avouent que manger, en particulier en dehors des repas, sert à combler plusieurs manques. On mange parce qu’on s’ennuie, parce qu’il n’y a personne à la maison, parce qu’on est triste ou stressé. En clair, on comble un vide en se remplissant de nourriture. Bien souvent alors, la pub diffusée au milieu du programme télé rappelle l’existence de stocks de nourriture dans le frigo ou le placard.
La réponse la plus rare est « Parce que j’ai faim ». Pourtant elle semble la plus rationnelle ou la plus raisonnable.
Oui, manger procure du plaisir et c’est une façon simple et naturelle de s’apaiser.
Malheureusement, de nos jours, pour accéder au plaisir que peut procurer la consommation d’un gâteau au chocolat, plus besoin d’entrer en cuisine, de mettre la main à la pâte et d’attendre que le gâteau refroidisse après cuisson. Le plaisir peut être immédiat ! Il n’y a plus d’effort à fournir ! Il suffit d’ouvrir le frigo ou le placard. Ils regorgent de produits sucrés, gras, salés, prêts à consommer.
Et si cette facilité qui nous semble naturelle était une des causes de notre « suralimentation » ?