Afin de regagner la confiance des consommateurs, Picard annonçait par voie de presse dans les jours suivants la découverte de viande de cheval dans plusieurs de ses plats cuisinés qu’à partir du 18 mars le bœuf utilisé dans ses recettes serait d’origine française.
Pourtant un mois plus tard, rien ne semble avoir changé chez Picard ! Pas de mention de l’origine française du bœuf sur les boîtes de plats cuisinés et aucune indication sur l’origine de la viande.
Picard se défend en expliquant que son engagement portait en fait sur les plats fabriqués au 18 mars mais pas sur ceux présents dans les magasins à cette date. En clair, compte tenu des stocks de produits surgelés, il va falloir encore attendre (combien de temps ?) avant de voir la traduction concrète des annonces de l’industriel.
Il s’agit d’un exemple supplémentaire d’une communication professionnelle en trompe l’œil qui ne fait que semer l’incompréhension et le doute chez les consommateurs.
Pour reconquérir la confiance, les engagements des professionnels ne sont pas une solution crédible. Il est indispensable que les attentes des consommateurs soient enfin entendues et que les politiques européens instaure une obligation d’étiquetage de l’origine des principaux ingrédients (et en particulier de la viande des plats cuisinés).