Lorsque bébé est agité ou pleure, il n’est pas rare de voir des parents mettre du miel sur la tétine du nourrisson afin de le calmer. De la même manière, plusieurs parents utilisent du miel pour sucrer le dessert de leur jeune enfant, jugeant ce « sucre » plus naturel que le sucre blanc.
Pourtant cette pratique peut entrainer un risque de botulisme infantile, une maladie rare survenant chez les enfants de moins d’un an. Affectant le système nerveux, cette maladie est provoquée par les spores d’une bactérie (Clostridium botulinum) contenues dans les poussières, dans certains sols, mais aussi dans le miel. Cet aliment naturel reste actuellement la seule source identifiée d’exposition alimentaire à cette bactérie.
Fort heureusement, dans les pays occidentaux, les cas mortels de botulisme infantile sont extrêmement rares. Cependant, la plupart des cas nécessitent une hospitalisation très longue sous assistance respiratoire.
C’est pourquoi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation rappelle qu’il est absolument déconseillé de donner du miel aux enfants de moins d’un an.
Cette recommandation rejoint la position de l’Institut de veille sanitaire, de l’OMS et d’autres agences sanitaires de part le monde. C'est pourquoi, l’association de consommateurs CLCV déplore qu’à ce jour, en France, les étiquettes des pots de miel ne portent pas obligatoirement de message de précaution destiné aux parents des enfants de moins de 12 mois.
Qu’est ce que le botulisme infantile ?
Le symptôme le plus commun et le plus précoce du botulisme infantile est la constipation. On observe aussi un état de faiblesse générale : faible réflexe de succion, irritabilité, manque d'expression faciale et perte de contrôle des mouvements de la tête. La paralysie du diaphragme peut toutefois entraîner des troubles respiratoires, nécessitant d’urgence une prise en charge médicalisée.