Une publication parue dans la revue scientifique « The Lancet » montre que l’obésité a doublé depuis 1980. Cette étude a porté simultanément sur tous les pays du monde. Résultat, on est trop gros aussi bien dans les pays riches, USA en tête, que dans les pays défavorisés !
Et la France dans tout cela ? Elle s’en sort plutôt bien puisqu’elle se situe dans la moyenne basse du surpoids avec une évolution faible de puis 1980 (+0,3 points d’IMC). Faut-il pour autant pousser un retentissant cocorico ? Peut-être pas !
En effet, derrière ces statistiques se cachent de fortes disparités entre les régions mais aussi entre les niveaux socio-économiques. En effet, nous mangeons essentiellement en fonction de nos revenus et de notre niveau d’éducation. C’est dire si les actions d’éducation nutritionnelle ou de sensibilisation menées auprès de ceux qui en ont le plus besoin sont indispensables !
Malheureusement, ici, c’est l’action « petit-déjeuner au collège » qui disparaît (même si de nombreux élèves, notamment en ZEP n’ont pas le temps ou les moyens de déjeuner avant de venir en cours). Là, c’est l’accueil et les mesures d’accompagnement des élèves en surpoids en internat qui sont menacés. Plus généralement, dans différentes régions, le doute plane sur la possibilité de mener à bien les actions de terrains programmées par des CLCV locales et bien d’autres associations… Sont-elles jugées inefficaces ? Non, bien au contraire ! Mais, faute de financement, tout ce travail de longue haleine risque fort d’être réduit à néant.
Il n’est pas sûr alors que la France continue à occuper longtemps une si bonne place au palmarès des pays les moins touchés par le surpoids !