Conséquence de la présence non déclarée de viande de cheval dans des produits de toutes marques, les consommateurs boudent les plats cuisinés. Si, d’après le cabinet Symphony IRI, les ventes de plats cuisinés surgelés à base de viande ou de pâtes en grandes et moyennes surfaces auraient baissé de 25 %, la défiance gagne désormais aussi les conserves et les préparations fraiches.
La bataille sur l’étiquetage et les mentions d’origine se jouera à Bruxelles. Et elle risque d’être longue ! C’est pourquoi, dès maintenant, certains acteurs économiques tentent de restaurer la confiance et de rassurer les consommateurs.
Pour cela, des marques comme Fleury Michon ou Lustucru ont ajouté dans l’urgence des sticks VBF (Viande Bovine Française) ou VPF (Viande Porcine Française) sur les emballages de certaines de leurs préparations. Cela ne concerne pas bien sûr l’ensemble de leur gamme mais uniquement les quelques produits pour lesquels la possibilité de certifier existait déjà. Prochainement, ces logos garantissant que les viandes proviennent d’animaux nés, élevés et abattus en France devraient apparaître sur les produits d’autres marques. Par exemple, Findus, la première marque à avoir été citée par les médias dans cette monumentale tromperie, a d’ores et déjà entamé des démarches afin de pouvoir certifier rapidement ses produits à base de viande bovine.
Le logo VBF, les consommateurs le rencontrent en général sur les viandes fraîches ou congelées vendues en l’état ou conditionnées où il est apposé depuis le scandale de la vache folle. Mais, alors que la possibilité de certifier des plats cuisinés (réfrigérés, surgelés, appertisés) à base de viandes bovines, aux viandes bovines cuites ou précuites, viandes bovines traitées par salaison existe depuis près de 10 ans, il aura fallu le scandale de la viande de cheval en 2013 pour voir apparaître le logo au rayon des plats cuisinés. Dommage !
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