Si, ça et là, des initiatives locales voient le jour, le Bio peine à progresser à la cantine. Pourquoi ?
L'introduction progressive de produits biologiques dans la restauration collective publique de l'État, bien qu’encouragée depuis mai 2008, se heurte à de nombreux obstacles pratiques.
En tant que parent d’élève participant à la « Commission des menus » du collège de ma commune, j’ai constaté que la principale difficulté venait du mode de fonctionnement du restaurant scolaire. Comme de nombreux établissement de cette taille, le collège travaille sur appel d’offre. Lorsque nous avons voulu proposer un repas entièrement biologique, nous avons constaté que nous ne pouvions disposer que de poulet ou de saumon labellisés Bio. Pour les autres plats, nous avons dû acheter hors appel d’offre. Mais là, les conditionnements étaient parfois prévus pour un usage familial et les prix proposés ont fait tripler le prix de revient du repas.
Au-delà de ces difficultés, plusieurs collectivités s’engagent à servir plus de Bio. Selon la région, cela progresse plus ou moins vite. Mais une dynamique serait en marche, en particulier parce que développer le Bio à la cantine est un excellent moyen pour soutenir la filière et aider à son organisation.
D'après le baromètre CSA/Agence BIO 2008, actuellement, un enfant sur quatre a déjà eu un repas avec des produits biologiques dans son restaurant scolaire, et 78% des parents d'enfants qui n'en ont jamais eu le souhaiteraient. L’objectif du Grenelle est d'atteindre 20% d'approvisionnement en produits biologique dans les cantines d'ici 2012.
