Le 7 novembre 2013, le magasine « Envoyé Spécial » diffusait un documentaire très inquiétant sur les pratiques d’élevage du panga et du saumon, deux poissons largement consommés en France.
On y découvrait que la chair du saumon de Norvège, qui représente plus de 70 % de la consommation française de saumon fumé, présente un inquiétant cocktail de dioxines, de PCB et de pesticides. Au Vietnam, les élevages de panga ont recours à des traitements à base de pesticides et d’antibiotiques qui contaminent l’environnement et font peser un risque sur la santé des consommateurs.
Face à ces constats, la CLCV demande aux pouvoirs publics de renforcer les exigences sur les poissons importés afin de garantir leur sécurité pour les consommateurs et de ne pas cautionner des systèmes de production qui dégradent les écosystèmes. Rappelons que depuis des années le programme national nutrition santé conseille de manger du poisson au moins deux fois par semaine en particulier du poisson gras dont le saumon fait partie. Il est incompréhensible pour les consommateurs de découvrir que celui-ci peut contenir des substances potentiellement nocives sur le long terme !
Nous demandons par ailleurs que les pratiques de l’industrie agroalimentaire soient davantage contrôlées et sanctionnées. Sur les étiquettes, le colin devient fréquemment du cabillaud tandis que l’utilisation de « pulpe de poisson » obtenue à partir de déchets tels que les têtes et les arêtes ne fait même pas l’objet d’un étiquetage obligatoire. Ce flou en matière d’information des consommateurs est inacceptable.
Quelques mois après le scandale de la viande de cheval, ces nouvelles révélations viennent aggraver la crise de confiance et le sentiment que tous nos aliments sont suspects. Cette situation est délétère tant pour les consommateurs que pour les professionnels et des mesures fortes s’imposent pour restaurer la confiance : exigences réglementaires sur la qualité des produits importés, contrôle sur la conformité des étiquetages, renforcement de l’information et transparence sur les pratiques de la filière.